Auteur : Carola Dibbell
Edition : Le nouvel attila
Pages : 400 pages
Prix : 23€ (broché)
Note : 2,5/5
Une femme a réchappé à une vague de pandémies ayant ravagé la population mondiale. Elle se prostitue sur les docks du Queens, le port de New York déserté, vendant littéralement son corps - ses dents, ses ovules ou son sang - à ceux assez riches pour payer, qui espèrent ainsi se protéger des épidémies. Avec l'aide d'un fermier généticien, elle donne naissance à un clone, Ani. Terrifiée, n'ayant jamais vu d'enfant de sa vie, tout juste capable de s'occuper d'elle-même, elle va devoir protéger sa fille des dangers de ce monde.
Après une vie entière passée seule, sans famille, sur les quais froids et humides du Queens, Inez a beaucoup vécu... mais ignore beaucoup. Récit d'une éducation au monde et à soi-même, réflexion ironique sur les rapports de classes (l'Élue est une prostitué de couleur et analphabète du Queens), ce monologue drôle, brut, déchirant et vivant est aussi un grand roman d'anticipation sociale.
Je me penche depuis peu sur les romans d'anticipation sociale, on dira merci à la série The Handmaid's Tale adapté du livre La servante écarlate de Margaret Atwood. Depuis, je fouine un peu pour me faire une sélection de livre à lire avant la fin de l'année. J'ai donc été surprise dans le bon sens du terme en lisant ce résumé, car c'était exactement le style de lecture que je recherchais. L'histoire d’une jeune fille épargnée par des pandémies horribles et destructrices, qui se trouve réduite à une vie presque pire que la mort. Sa particularité génétique la fait être convoitée par une sorte de docteur Frankenstein qui parvient à la cloner. Cet événement, et l’enfant qui naît, lui redonnent une réelle raison de vivre et surtout de vivre le mieux possible dans ce monde détruit.
Je partais donc avec un bon sentiment en commençant The only ones sauf que j'ai vite changé d'avis. J'ai vraiment aimé l'idée de départ, c’est-à-dire un monde inlassablement en butte aux pandémies. Ce monde où personne n'est en sécurité à aucun moment à cause des maladies, mais aussi des rafles et de la milice. Les personnages, eux, m'ont moins plu.
J'ai mis énormément de temps à rentrer dans ma lecture. Arrivée au premier quart je commençais à moins peiner pour continuer. J'ai eu de gros problèmes de compréhension pendant la première moitié et le temps que je m'habitue au vocabulaire et à la tournure des phrases j'avais déjà lu presque 200 pages. Je pense réellement que la plume de l'auteure m'a perturbée, mais aussi que l'histoire bien que très intéressante, n’est pas vraiment un univers fait pour moi. C'est un style d'écriture vraiment particulier et souvent, dans ces cas-là, soit ça passe soit ça casse.
Ce qui m'a le plus dérangée, c'est les moments où je ne savais pas qui parlait. Dans les dialogues avec 3 ou 4 personnes par exemple, j'étais souvent complètement perdue et obligée de les relire en entier pour essayer de savoir qui parlait. Il y a aussi le vocabulaire et les tournures de phrases utilisées lorsque Moira, la protagoniste, parle. C'est un vocabulaire très simple, ce qui ne m'a pas gênée, engagé dans des phrases très simplistes. Je me doute que c'était fait exprès, car Moira n'a pas été longtemps à l'école mais ça m'a bloquée.
C'était donc une lecture en demi-teinte pour moi. Je n'ai pas aimé le style de l'auteur et cela m'a énormément gênée, mais quelqu'un qui aime et qui rentre très rapidement dans l'histoire peut réellement passer un très bon moment de lecture.
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