samedi 28 avril 2018

Interview et Tag: ceci ou cela ? de David et Alexandre Rousseau

1 Présentez-vous en tant qu'auteur.
Rousseau David, auteur de Divine corruption : Déviance et co-auteur du lore de l’Ordre de Veiel. Je suis un nouveau porteur de projet lié à l’initiative Paria qui regroupe la série de roman Divine corruption, un jeu de plateau nommé L’Ordre de Veiel et le rêve fou de créer une communauté autour de tout ça.
Alexandre, analyste programmeur de métier et de formation, co-auteur de Divine Corruption et créateur du jeu de société L’Ordre de Veiel. Créateur de jeu vidéo à titre associatif et jeune papa d’une poupounette aux yeux bleus.

2 Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ? Depuis quand écrivez-vous ?
David : Je vais répondre à l’envers, j’écris depuis de nombreuses années en secret (depuis mes 14-15 ans environ) et toujours sur le même manuscrit, la même histoire mais aucun de mes essaies n’a jamais été concluant jusqu’à Divine corruption et la collaboration avec mon frère.
J’ai aujourd’hui plusieurs motivations qui me poussent à écrire, la première étant l’envie de partager cette histoire qui me tient à cœur depuis longtemps. J’aimerai devenir acteur d’un secteur dans lequel je baigne depuis mon enfance, la fantasy, l'heroic fantasy,  les jeux de rôle, la culture geek général autant de domaines que j’apprécie et qui ont bercés ma jeunesse.
Ensuite, travaillant dans le milieu industriel depuis mes 17 ans, je suis lassé d’être un ouvrier dans un monde restrictif bridant la créativité et la liberté. J’ai besoin de bouger, d’apprendre, d’expérimenter, de pousser moi-même mes projets, ce qui n’était pas possible avant. Par l’écriture et l’autonomie qu’elle procure, j’espère trouver un métier, une voix qui me convient et m’aide à me sentir plus libre dans ce monde.
Alexandre Une fois de plus je le rejoins sur beaucoup de points, j’aime construire, créer et mettre à l’épreuve des histoires. Je baigne dans le milieu de la narration depuis très longtemps. Et je me rends compte que depuis très jeune, je passe énormément d’énergie non seulement à consommer des histoires mais aussi à comprendre comment et pourquoi elles fonctionnent sur moi et sur les autres.
De fait, me plonger dans l’histoire de mon frère et l’aider dans sa construction est une expérience extraordinaire. Je m’amuse comme un gamin à qui on aurait donné des Legos. Ce qui me fascinera toujours c’est toutes ces similitudes que je retrouve entre ce qu’il se passe dans ma tête et ce qu’il se passe dans la sienne alors même que nous n’avons jamais échangé à ce sujet.

3 Quel est votre dernier roman coup de cœur ?
David: Je radote mais encore et toujours The witcher d’Andrzej Sapkowski, qui est ma série de référence. J’attends d’ailleurs beaucoup de l’adaptation en série qui devrait arriver. J’adore son univers sombre, j’adore Ciri, Yennefer, Triss, leurs forces, leurs faiblesses, j’admire l’écriture de Geralt et j’aimerai pouvoir créer de tel personnage masculin.
Alexandre: Autant j’étais très amoureux de Sigrid quand j’étais enfant. Autant je ne citerais pas de grands auteurs très connus. Pour moi le passage de l’aventure audio à l’écrit le Donjon de Naheulbeuk est une réussite. La qualité est belle et bien là mais en plus ça touche à une partie de mon enfance qui danse inévitablement la polka dès que j’entends parler de cet univers. Je rejoins parfaitement mon frère sur l’amour des univers cross média.

4 Y a-t-il des livres qui ont inspiré vos romans ?
DavidAlors je ne suis plus un aussi gros lecteur qu’avant, faute de temps et de diversification des médias (netflix, série, film, jeux vidéos). Je ne pense donc pas avoir énormément d’inspiration romanesque, j’essaie d’ailleurs de m’en défaire par tous les moyens. J’ai évité toutes lectures durant le processus d’écriture de Divine Corruption de peur d’être influencé volontairement ou involontairement. J’essaie de donner une personnalité propre à mon récit, j’écris au feeling en essayant de tomber juste sans m’appuyer sur de quelconque code d’écriture.
Alexandre De ce côté-là je contrebalance mon frère. J’ai toujours un livre qui traîne pas loin et même si je n’en dévore pas tous les mois, je trouve par-ci par-là du temps pour lire un petit quelque chose.  Ensuite, comme j’interviens sur le polissage, je n’ai pas vraiment d’inspiration à avoir. Je m’imprègne surtout de son univers. Je ne suis pas là pour remettre en cause les fondations.

5 Travaillez-vous sur un nouveau roman si cela n'est pas trop indiscret ?
David Rien d’indiscret là-dedans, je travaille actuellement sur le tome 2 de Divine corruption qui en est à ses balbutiements et j’ai un projet de livre SF type polar dont j’ai écrit un rapide synopsis.

6 Que ressentez-vous avant la sortie d'un de vos romans ?
David : Avant la sortie, rien. Ma nature pessimiste me crie que personne ne va lire mais heureusement pour moi ce n’est pas le cas et j’angoisse à chaque retour que l’on doit me faire. Je suis un grand stressé et chaque personne qui lit mon récit augmente un peu plus ma tension artérielle, je vais peut-être finir par imploser. Qui sait?
Alexandre : Moi je sais ! Je prédis son implosion pour la fin d’année 2018 ! Plus sérieusement, je suis un peu plus serein. Nous y avons mis nos tripes. Nous avons eu des retours pour le moment plutôt positifs et cela me suffit. Nous ne visons pas le grand Chelem, si l’histoire parle à quelques-uns  je serai déjà comblé.

7 Avez-vous une habitude d'écriture ?
En général, mon écriture s’articule ainsi : un rush de 14h à 18h non-stop pour un premier jet puis je rentre chez moi. Je mange et je relis le travail de la journée que je corrige puis je passe aux activités repos avant de relire une ultime fois avant d’aller me coucher et de modifier encore un peu. Ensuite début de journée suivante, je relis les écrits de la veille que je remodifie ou valide. C’est le schéma basique.
Je passe entre 5 et 7 fois par paragraphe minimum seul, ensuite Alexandre relit une première fois. Il me met des commentaires partout et je corrige. Ensuite nous travaillons à quatres mains pour la cohérence et l’amélioration globale, l’idée est de polir un maximum chaque paragraphe. Pour finir, nous corrigeons chacun notre tour un maximum de fautes d’orthographes.

8 Que représente l’écriture pour vous ?
David :Un espoir, l’espoir de ne plus retourner à un métier aliénant, l’espoir de pouvoir vivre d’un métier créatif et libre qui me permet de partager ma vision du monde avec les autres et enfin, l’espoir de voir tant d’années à ruminer le même univers enfin aboutir.
Alexandre En premier, un vide-grenier duquel ressort toute ma folie s’accumulant au quotidien. Une soupape de sécurité en somme. Comme dit ma femme, si je ne suis pas stimulé, je suis chiant. Du coup, je me stimule. En second, la possibilité de rencontrer des gens extraordinaires. J’ai, en trois ans, eu plus de rencontres merveilleuses que ces 10 dernières années.

9 Appréhendez-vous les retours sur vos romans ? 
David Toujours, mais je suis confiant de la qualité de nos écrits, nous avons travaillé dur pour offrir un contenu de qualité et je pense que moi comme mon frère sommes très exigeants envers nous-mêmes. Nous avons un regard très critique sur nos travaux et lorsque l'on arrive à un consensus, je pense qu'il y a de fortes chances que le travail qui en découle soit de qualité. Donc oui j'appréhende mais en même temps je suis confiant, c'est un mélange bizarre, très bizarre.
Alexandre Je suis assez d’accord avec ce qu’a dit mon frère. J’étais méfiant en me demandant si ce que nous considérions comme qualité n’était en fait pas au niveau. Mais finalement les retours sont bons et les lecteurs sont ravis. Maintenant, je suis plutôt détendu. Nous sommes en revanche parfaitement conscients que dans ce monde qualité et reconnaissance sont deux variables si proches et pourtant si éloignées. Nous pourrions obtenir reconnaissance en faisant un travail médiocre et réciproquement. Le buzz a sa raison que la raison ignore.


Questions du tag 
David :
1 Lire sur un canapé ou dans un lit ? Lit, bien évidemment, sous la couette et au chaud
2 Protagoniste féminin ou masculin ? Protagoniste féminin, toujours
3 Thé ou café en lisant ? Café
4 Série ou one-shot ? Série et one-shot, deux expériences différentes
5 Point de vue à la première ou à la troisième personne ? Ce qui appuie le mieux le récit au moment voulu
6 Lire le matin ou le soir ? Le soir
7 Librairies ou bibliothèques ?  Bibliothèque
8 Lecture avec ou sans musique ? Sans musique, mais écriture avec musique
9 Livre papier ou ebook ? Livre papier

Alexandre :
1 Lire sur un canapé ou dans un lit ? Canap all the way !
2 Protagoniste féminin ou masculin ? Plus jeune féminin. De nos jours plutôt masculin
3 Thé ou café en lisant ? Chocolat !
4 Série ou one-shot ? Série, si seulement j’avais le temps
5 Point de vue à la première ou à la troisième personne ? Troisième, il faut toujours prendre du recul
6 Lire le matin ou le soir ? Le matin
7 Librairies ou bibliothèques ?  Librairies
8 Lecture avec ou sans musique ? La seule chose que je fais sans musique
9 Livre papier ou ebook ? J’aime le touché sensuel du papier

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