1
Présentez-vous en tant qu'auteur.
2 Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ? Depuis quand écrivez-vous ?
9 Appréhendez-vous les retours sur vos romans ?
Rousseau
David, auteur de Divine corruption : Déviance et co-auteur du
lore de l’Ordre de Veiel. Je suis un nouveau porteur de projet lié
à l’initiative Paria qui regroupe la série de roman Divine
corruption, un jeu de plateau nommé L’Ordre de Veiel et le rêve
fou de créer une communauté autour de tout ça.
Alexandre,
analyste programmeur de métier et de formation, co-auteur de Divine
Corruption et créateur du jeu de société L’Ordre de Veiel.
Créateur de jeu vidéo à titre associatif et jeune papa d’une
poupounette aux yeux bleus.
2 Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ? Depuis quand écrivez-vous ?
David
: Je vais répondre à l’envers, j’écris
depuis de nombreuses années en secret (depuis mes 14-15 ans environ)
et toujours sur le même manuscrit, la même histoire mais aucun de
mes essaies n’a jamais été concluant jusqu’à Divine corruption
et la collaboration avec mon frère.
J’ai
aujourd’hui plusieurs motivations qui me poussent à écrire, la
première étant l’envie de partager cette histoire qui me tient à
cœur depuis longtemps. J’aimerai devenir acteur d’un secteur
dans lequel je baigne depuis mon enfance, la fantasy, l'heroic
fantasy, les jeux de rôle, la culture geek général autant de
domaines que j’apprécie et qui ont bercés ma jeunesse.
Ensuite,
travaillant dans le milieu industriel depuis mes 17 ans, je suis
lassé d’être un ouvrier dans un monde restrictif bridant la
créativité et la liberté. J’ai besoin de bouger, d’apprendre,
d’expérimenter, de pousser moi-même mes projets, ce qui n’était
pas possible avant. Par l’écriture et l’autonomie qu’elle
procure, j’espère trouver un métier, une voix qui me convient et
m’aide à me sentir plus libre dans ce monde.
Alexandre : Une
fois de plus je le rejoins sur beaucoup de points, j’aime
construire, créer et mettre à l’épreuve des histoires. Je baigne
dans le milieu de la narration depuis très longtemps. Et je me rends
compte que depuis très jeune, je passe énormément d’énergie non
seulement à consommer des histoires mais aussi à comprendre comment
et pourquoi elles fonctionnent sur moi et sur les autres.
De
fait, me plonger dans l’histoire de mon frère et l’aider dans sa
construction est une expérience extraordinaire. Je m’amuse comme
un gamin à qui on aurait donné des Legos. Ce qui me fascinera
toujours c’est toutes ces similitudes que je retrouve entre ce
qu’il se passe dans ma tête et ce qu’il se passe dans la sienne
alors même que nous n’avons jamais échangé à ce sujet.
3
Quel est votre dernier roman coup de cœur ?
David: Je
radote mais encore et toujours The witcher d’Andrzej Sapkowski, qui
est ma série de référence. J’attends d’ailleurs beaucoup de
l’adaptation en série qui devrait arriver. J’adore son univers
sombre, j’adore Ciri, Yennefer, Triss, leurs forces, leurs
faiblesses, j’admire l’écriture de Geralt et j’aimerai pouvoir
créer de tel personnage masculin.
Alexandre: Autant
j’étais très amoureux de Sigrid quand j’étais enfant. Autant
je ne citerais pas de grands auteurs très connus. Pour moi le
passage de l’aventure audio à l’écrit le Donjon de Naheulbeuk
est une réussite. La qualité est belle et bien là mais en plus ça
touche à une partie de mon enfance qui danse inévitablement la
polka dès que j’entends parler de cet univers. Je rejoins
parfaitement mon frère sur l’amour des univers cross média.
4
Y a-t-il des livres qui ont inspiré vos romans ?
David: Alors
je ne suis plus un aussi gros lecteur qu’avant, faute de temps et
de diversification des médias (netflix, série, film, jeux vidéos).
Je ne pense donc pas avoir énormément d’inspiration romanesque,
j’essaie d’ailleurs de m’en défaire par tous les moyens. J’ai
évité toutes lectures durant le processus d’écriture de Divine
Corruption de peur d’être influencé volontairement ou
involontairement. J’essaie de donner une personnalité propre à
mon récit, j’écris au feeling en essayant de tomber juste sans
m’appuyer sur de quelconque code d’écriture.
Alexandre : De
ce côté-là je contrebalance mon frère. J’ai toujours un livre
qui traîne pas loin et même si je n’en dévore pas tous les mois,
je trouve par-ci par-là du temps pour lire un petit quelque chose.
Ensuite, comme j’interviens sur le polissage, je n’ai pas
vraiment d’inspiration à avoir. Je m’imprègne surtout de son
univers. Je ne suis pas là pour remettre en cause les fondations.
5
Travaillez-vous sur un nouveau roman si cela n'est pas trop indiscret
?
David : Rien
d’indiscret là-dedans, je travaille actuellement sur le tome 2 de
Divine corruption qui en est à ses balbutiements et j’ai un projet
de livre SF type polar dont j’ai écrit un rapide synopsis.
6
Que ressentez-vous avant la sortie d'un de vos romans ?
David : Avant
la sortie, rien. Ma nature pessimiste me crie que personne ne va lire
mais heureusement pour moi ce n’est pas le cas et j’angoisse à
chaque retour que l’on doit me faire. Je suis un grand stressé et
chaque personne qui lit mon récit augmente un peu plus ma tension
artérielle, je vais peut-être finir par imploser. Qui sait?
Alexandre : Moi
je sais ! Je prédis son implosion pour la fin d’année 2018 !
Plus sérieusement, je suis un peu plus serein. Nous y avons mis nos
tripes. Nous avons eu des retours pour le moment plutôt positifs et
cela me suffit. Nous ne visons pas le grand Chelem, si l’histoire
parle à quelques-uns je serai déjà comblé.
7
Avez-vous une habitude d'écriture ?
En
général, mon écriture s’articule ainsi : un rush de 14h à
18h non-stop pour un premier jet puis je rentre chez moi. Je mange et
je relis le travail de la journée que je corrige puis je passe aux
activités repos avant de relire une ultime fois avant d’aller me
coucher et de modifier encore un peu. Ensuite début de journée
suivante, je relis les écrits de la veille que je remodifie ou
valide. C’est le schéma basique.
Je
passe entre 5 et 7 fois par paragraphe minimum seul, ensuite
Alexandre relit une première fois. Il me met des commentaires
partout et je corrige. Ensuite nous travaillons à quatres mains pour
la cohérence et l’amélioration globale, l’idée est de polir un
maximum chaque paragraphe. Pour finir, nous corrigeons chacun notre
tour un maximum de fautes d’orthographes.
8
Que représente l’écriture pour vous ?
David :Un
espoir, l’espoir de ne plus retourner à un métier aliénant,
l’espoir de pouvoir vivre d’un métier créatif et libre qui me
permet de partager ma vision du monde avec les autres et enfin,
l’espoir de voir tant d’années à ruminer le même univers enfin
aboutir.
Alexandre : En
premier, un vide-grenier duquel ressort toute ma folie s’accumulant
au quotidien. Une soupape de sécurité en somme. Comme dit ma femme,
si je ne suis pas stimulé, je suis chiant. Du coup, je me
stimule. En second, la possibilité de rencontrer des gens
extraordinaires. J’ai, en trois ans, eu plus de rencontres
merveilleuses que ces 10 dernières années.
9 Appréhendez-vous les retours sur vos romans ?
David : Toujours,
mais je suis confiant de la qualité de nos écrits, nous avons
travaillé dur pour offrir un contenu de qualité et je pense que moi
comme mon frère sommes très exigeants envers nous-mêmes. Nous
avons un regard très critique sur nos travaux et lorsque l'on arrive
à un consensus, je pense qu'il y a de fortes chances que le travail
qui en découle soit de qualité. Donc oui j'appréhende mais en même
temps je suis confiant, c'est un mélange bizarre, très bizarre.
Alexandre : Je
suis assez d’accord avec ce qu’a dit mon frère. J’étais
méfiant en me demandant si ce que nous considérions comme qualité
n’était en fait pas au niveau. Mais finalement les retours sont
bons et les lecteurs sont ravis. Maintenant, je suis plutôt détendu.
Nous sommes en revanche parfaitement conscients que dans ce monde
qualité et reconnaissance sont deux variables si proches et pourtant
si éloignées. Nous pourrions obtenir reconnaissance en faisant un
travail médiocre et réciproquement. Le buzz a sa raison que la
raison ignore.
Questions
du tag
David :
1
Lire sur un canapé ou dans un lit ? Lit,
bien évidemment, sous la couette et au chaud
2
Protagoniste féminin ou masculin ? Protagoniste
féminin, toujours
3
Thé ou café en lisant ? Café
4
Série ou one-shot ? Série et one-shot, deux expériences
différentes
5
Point de vue à la première ou à la troisième personne ? Ce
qui appuie le mieux le récit au moment voulu
6
Lire le matin ou le soir ? Le soir
7
Librairies ou bibliothèques ? Bibliothèque
8
Lecture avec ou sans musique ? Sans musique, mais écriture
avec musique
9
Livre papier ou ebook ? Livre papier
Alexandre :
1
Lire sur un canapé ou dans un lit ? Canap
all the way !
2
Protagoniste féminin ou masculin ? Plus
jeune féminin. De nos jours plutôt masculin
3
Thé ou café en lisant ? Chocolat !
4
Série ou one-shot ? Série, si seulement j’avais le temps
5
Point de vue à la première ou à la troisième personne
? Troisième, il faut toujours prendre du recul
6
Lire le matin ou le soir ? Le matin
7
Librairies ou bibliothèques ? Librairies
8
Lecture avec ou sans musique ? La seule chose que je fais
sans musique
9
Livre papier ou ebook ? J’aime le touché sensuel du
papier
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